Goguette du 10 janvier 2005



Le tableau de la semaine (par le peintre Rome)




Tsunami au Sri Lanka 



LA NOUVELLE VAGUE

 

Un pied dans l’eau

L’autre dans la montagne

Un pédalo

Au mat de cocagne

 

Assis sur une auto

C’est la consternation

Les télé les radios

Font de la promotion

 

Ils viennent de partout

Avec leur beaux cartable

Pour nous réparer tout

Nous donner des portables

 

Avant y avait des sbires

Qui prenaient nos enfants

Aujourd’hui c’est bien pire

Que la lave d’un volcan

 

C’est la nouvelle vague

 

Plus fort que Busch

Au pire des ses rêves

La première couche

Pour raser la grève

 

Mieux qu’un Sadam

Bien plus fort qu’un tyran

Une deuxième lame

Pour les survivants

 

C’est la nouvelle vague

 

Heureusement sur terre

On a quelques zorros

Qui en moins d’un éclair

Reprennent tout à zéro

 

Des zéros milliardaires

Comme Leprest chantait

Qui font l’humanitaire

Mais pas l’humanité

 

Mais une nouvelle vague

 

Des militaires kakis

En guise d’épicier

Des judéo-ravis

Pour soigner les blessés

 

On dit que quelques stars

Ont casser leur tirelire

Faut dire que tot ou tard

Faudra bien reconstruire

 

Après la nouvelle vague

 

Et voilà que Bruel

Et Johnny Halliday

Se sentent pousser des ailes

De générosité

 

A chaque fois qu’ils s’y collent

Ca nous fout des frissons

Quand ils prennent la parole

On passe pour des cons

 

Pour une nouvelle vague

 

C’est que leur producteurs

Ont disparus la-bas

Avec les droits d’auteur

Et les dates de galas

 

A moins qu’ils resté

Coincé dans l’isoloir

Avec un thaïlandais

Coincés dans le tiroir

 

Par la nouvelle vague

 

Pitié pour ses gros tas

Rescapés de la pluie

Plutôt que le sida

Ou quelque maladie

 

Avant la transhumance

Avant les assureurs

Pour les nouvelles vacances

Qu’on leur envoie sur l’heure

 


SUR LA PLAGE ABANDONNEE

Texte de Jeannie

 

Sur la plage abandonnée

Pédophiles et crustacés

Tout ici s’est mélangée mais c’est l’été

Le tourisme va gagner !

 

Bien sur il y a bien quelques bébêtes

Qui remontent à flot de temps en temps

Mais c’est très grave on fait la fête

On nage un tibia entre les dents

 

Sur la plage abandonnée

Gros cadavres et crânes fêlés

Les maisons sont bien un petit peu cassées

Ca n’empêche pas de bronzer

 

Mais où est passée ma maison close

Et les p’tits n’enfants qui vont dedans

Y a même plus un seul minitel rose

La bonne thaïe est partie dans le vent

 

Sur la plage abandonnée

Mon parasol est cassé

 


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