Goguette du 21 mars 2005


 

Le tableau de la semaine (par le peintre Rome)



 


Papamaniamobile 

 

 

 


 

Honte à toi le smicard

Texte de Stan

sur l’air de « la nuit d’Octobre » de S. Gainsbourg

 

Honte à toi, toi le smicard

Dont le salaire indécent

Rend les patrons furibards

Et les fait grincer des dents

 

Honte à toi qui, sans complexe,

Ruine banquiers et commerçants

Que même les marchands d’ Rollex

Ont perdu tous leurs clients

 

Oui, ces gains que l’on te donne

Tous ces gras émoluments

C’est autant que l’on ponctionne

Aux exploitants méritants

 

Tu dois tomber en syncope

En ouvrant ta fiche de paie

Pas en croire tes escalopes

Qu’on t’adjuge autant d’oseilles

 

Car cette somme rondelette

Qui remplit ton escarcelle

C’est trop pour toi qui végètes

En HLM à Sarcelles

  

Trop pour payer ta vinasse

Les traites de ta caravane

Tes vacances à Palavas

La pâtée du doberman

 

Mais tremble, tremble pendard

Ta dernière heure est venue

Oui, c’est bientôt le grand soir

Le Medef est dans la rue

 

Entends-tu cette clameur

Qui assourdit tout Paris ?

C’est nous autres, entrepreneurs

Qui garons nos Ferrari

 

Manifestons camarades

Pour défendre notre pèze

Et formons des barricades

Avec nos meubles Louis XVI

 

Nous, ce que l’on revendique

Pour qu’advienne le bonheur

C’est la suppression du Smic

Voire, mêm’ cell’ des travailleurs

 

Qu’on puisse enfin à l’usine

Ne plus croiser d’ouvriers

Pour faire tourner les machines

On saura bien s’ débrouiller

 

Prévenez quand même Seillière

Qu’ s’il met ses mains dans l’ cambouis

Qu’il retire sa chevalière

Car il paraît qu’ ça salit !


 

LES OTAGES

Texte de Nanou

Sur l’air de "La Prière" de Georges BRASSENS 

 

 

Par les disparus devenus des otages

Tandis que Raffarin fait encore un ratage

Avec ses maladresses et ses revirements

Encore un vrai fiasco, t’es pire qu’incompétent

Tes initiatives tu peux les mette au ban

Je ne te salue pas

 

Elle s’appelle Florence, elle n’est pas une image

Pas plus qu’un personnage prisonnier dans les pages

La peur qui la tenaille, elle n’est pas illusoire

As-tu vu ses yeux remplis de désespoir

Ils n’ont pas besoin de phrases contradictoires

Je ne te salue pas

 

Son prénom est Hussein et il est interprète

Il assiste Florence d’une présence concrète

Sur cette terre de guerre, de misère et de haine

Sa patrie est en sang et il la veut humaine

Mais la diplomatie y chante trop de rengaines

Je ne te salue pas

 

Le mal va bien, merci, le verbe est épuisé

La mascarade devient un cirque qui fait douter

Chaque jour leur liberté devient notre combat

Ils vont à petits pas de la vie au trépas

Dans ce monde détraqué et rempli de "julia"

Je ne te salue pas

 

Un jour beaucoup promettre et l’autre tout remettre

La pantomime inquiète et n’avait pas lieu d’être

Quand dire c’est redire tout en contradictions

L’incrédibilité entraîne la confusion

Tu n’es qu’une pauvre gaffe de la création

Je ne te salue pas

 


 

z'en savent rien

Texte de Fred      

à ceux qu'en savent rien

ceux qui, seuls, parlent
sont dits fous

ceux qui, ensemble, parlent
vivent dans les villages
ou des villes

ceux qui, seuls, parlent
se trompent
mais disent vrai

ceux qui, ensemble, parlent
ont raison
ou se cachent

ceux qui, seuls, parlent
marchent et marchent
dans les champs déserts

ceux qui, ensemble, parlent
se réchauffent le coeur
de leurs lumières

ceux qui, seuls, parlent
sont aux labours
et rêvent peut-être

ceux qui, ensemble, parlent
chantent et désirent Pénélope
qui tisse

ceux qui, seuls, parlent
meurent
sans dire un mot

ceux qui, ensemble, parlent
entrent dans la légende
et font cortège

ceux qui, seuls, parlent
ont une idée de l'amour
et n'en savent rien

ceux qui, ensemble, parlent
déclarent leur flamme
et n'en savent rien

 


Revenir à la page d'accueil de la goguette