Goguette du 9 mai 2005

 


 

Le tableau de la semaine (par le peintre Rome)



 


Phiphi d'or 

 

 


LA MISERE

Texte de Nanou

sur l’air de "La cantine" de Carlos

 

 

Je suis invitée à "La Misère"

Il paraît qu’la bouffe y est grossière

Le restau est rue du Faubourg Saint Honoré

En plein milieu du grand Palais de l’Elysée

Je suis invitée à "La Misère"

Le patron et sa femme coopèrent

Ils y font des tas d’insipides petits plats

J’vais vous dire aujourd’hui c’qui aura

 

Une salade de baratins à la sauce bien amère

Une assiette de promesses électorales façon vipère

Un trou déficit budgétaire

Pleins de taxes salées flambées aux prix qui exaspèrent

Des pigeons amaigris façon revenus trop blêmes

Une bonne soupe de vache à lait, même

Un trou de sécu à problèmes

 

Je suis invitée à "La Misère"

Il paraît qu’la bouffe y est grossière

Le restau est rue du Faubourg Saint Honoré

En plein milieu du grand Palais de l’Elysée

Je suis invitée à "La Misère"

Le patron et sa femme coopèrent

Ils y font des tas d’insipides petits plats

J’vais vous dire aujourd’hui c’qui aura

 

Un gros plateau de chômage et sa garniture fanée

Une compote de constitution européenne ratée

Une tarte au référendum de messe

Un vacherin super glacé de justice à deux vitesses

Accompagné de vin cuvée château Chirac de psaumes

Café avenir noir arôme

Digestif, liberté qu’on dégomme

 

Je suis invitée à "La Misère"

Il paraît qu’la bouffe y est grossière

Le restau est rue du Faubourg Saint Honoré

En plein milieu du grand Palais de l’Elysée

Je suis invitée à "La Misère"

Le patron et sa femme coopèrent

Ils y font des tas d’insipides petits plats

J’vais vous dire aujourd’hui c’qui aura

 

Je suis invitée à "La Misère"

Il paraît qu’la bouffe y est grossière

Et si vous avez des problèmes de digestion

Les CRS font descendre le tout en baston.

 


C’est quand même un patron

Texte de Stan

sur l’air de "c’est un mauvais garçon"

Vous les caissières

Les manutentionnaires

Faut dans l’ futur

Vous serrer la ceinture

Avec le flouze qu’on file à Bernard

Y aura plus d’ beurre pour vos épinards.

Oui, la somme est rondelette

Z’en croyez pas vos mirettes

Mais chez Carrefour, quand on vire un copain

Faut pas s’ montrer trop mesquin

 

C’est quand même un patron

Et c’est normal qu’on

Lui verse un jack pot

C’est que son train de vie

N’est pas le votre, Dieu merci !

Lui, c’est un autre standing

C’est pas le style camping

Pétanque et bellotte

Ah c’est pas l’ genre à s’ goinfrer d’ saucisson

Non, c’est un patron !

 

Vous les smicards,

Une bouteille de Ricard

Trois cacahuètes

Vous app’lez ça une fête

Sachez qu’ chez lui, une garden party

Ça coûte votre salon à crédit

Et les étés aux Seychelles

Les hivers à Courchevel

Ç’est des vrais frais, peut être ça vous effraie

Mais il a b’soin d’argent frais.

 

C’est quand même un patron

Et c’est normal qu’on

Lui fasse un pont d’or

C’est que son train de vie

N’est pas le votre, Dieu Merci !

Lui, c’est quand même un type

Qui n’achète ses slips

Que chez Christian Dior

On l’ voit jamais en survet au Champion

Non, c’est un patron !

 

C’est quand même un patron

Vous, vous êtes ses pions

Qu’on sous-paye au Smic.

C’est que votre train de vie

Ce n’est pas le sien, Dieu Merci !

Mais faites donc des efforts

Pour qu’ son coffre fort

Déborde de fric

Pour vous, la sueur et, pour lui, un bourbon

S’il vous plait garçon!

 


 

Une image glisse

Texte de Fred

Une image glisse
s'arrête
repart
en vient une autre
s'arrête aussi
ça va vite
si vite qu'on ne voit rien arriver

Happé du flot des sens
au bain des images qui bougent,
je ne vois plus rien!
sans pensées, je vis
avec ce flot

et un manque aussi...
pas une chose en moins,
mais comme un oubli
de ce qu'on éprouve

Une image glisse
s'arrête
en vient une autre
si vite qu'on reste en suspend collé.
Qui se rit de nous ainsi?
nous arrache au temps
et ça
pour terminer avec un mot
FIN
qui toujours s'affiche
quand toujours nous retombons

les pieds dans le béton...
fraîchement coulé.

 


 

A réfléchir un peu

Texte de Alain Terdit

Sur l'air de : "mistral gagnant" de Renaud

 

A réfléchir un peu

Cinq minutes avec vous

Est-ce qu'il faut dire oui

Ou bien non

 

Cette constitution

Avez-vous tout compris

Pour moi c'est pas très clair

Voyez-vous

 

Pour construire l'Europe

Arrêtons la censure

Il faudrait se bouger et

Guérir les blessures

 

Et espérer un peu comme c'était

Avant, quand c'était fabuleux

De simples et bonnes gens

Des familles des Minos

Tous ensemble dans les champs

 

Alors c'est oui ou non

 

Ah si c'était le oui

Ça changerait toutes les lois

Ce s'rait trop tard tant pis

Du moins j'crois

 

Transformer notre terre

Avec un goût amer

C'est bien leur plus cher vœu

C'est dégueu

 

On prendrait une claque

Fini la liberté

Pi s'qui s'rait dégueulasse

Sans s'marrer

 

On aura beau le dire

Il n'y aura rien à faire

S'arrêter, repartir

En arrière

 

Une puissance surtout

Qui rêve d'excédents

Mener de bras de fer

Se foutant bien de nous

Interdisant les grèves

Et tout c'qui est gênant

 

C'est le oui ou le non

 

Si le non est devant

C'est qu'il n'a pas le choix

Veut voir tout l'monde pareil

Enfin bon

 

Si on prenait le temps

De dire qu'on est pas fou

Qu'on est des mécontants

Ça c'est nous

 

Vraiment c'qui met la rage

C'est qu'on vit comme des vieux

Qu'on veut en enfant sage

Répression

 

La politique conspire

Elle veut une place plus haute

L'est prête à tout détruire

C'est salaud

 

Avec vous dès demain

Il faudra votre avis

Pour dire non au oui

Car c'est Giscard d'Estaing

Qui emporte avec lui

Le début d'notre fin

 

C'est non ou bien c'est non

 


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