Goguette du 6 juin 2005

 


 

Le tableau de la semaine (par le peintre Rome)



 


Assassinat de Samir Kassir au Liban 

 

 


 

July et les autres

Texte de Stan

Sur l’air de « Lily » de Pierre Perret

 

Il a piqué une grosse colère, July

Contre le peuple qui exagère, July

Franch’ment, y en a qu’ont pas d’ jugeote,

Faudrait leur supprimer l’ droit d’ vote

Si c’est pour faire autant d’ gâchis.

C’est que moi je suis plus égaux, pardi

Que tout ce ramassis d’ pecnos bouffis

Et j’ sais c’ que c’est qu’ la populace

J’en ai parfois plein la godasse

Quand j’ marche trop près du caniveau.

Moi, pour faire vivre mon quotidien, je jure

Que je n’ai pas besoin d’ roumains, c’est sur

Vu qu’ je peux exploiter à pas cher

Et des pigistes et des stagiaires

Sans Bolkenstein, je sais y faire.

 

Parait qu’avec son beau bronzage, Villepin

Va nous éradiquer l’ chômage, Villepin

Avec moi, ça va être glamour

Et vous verrez que dans 100 jours

Le pays se portera bien.

La France d’en bas n’a pas d’ secret pour moi

Par le hublot d’ mon jet privé, j’ la vois

Certes, elle n’a pas mon intellect

Elle refoule même un peu du bec

Mais enfin, j’ serais m’y habituer.

J’irais même lui serrer la pogne, s’il faut

J’ai d’ailleurs une chasse en Sologne, bientôt

Et je suis sur que tous les gueux

Se prosterneront de leur mieux

Quand je me présent’rais à eux.

 

Il s’est fait exclure du parti, Lolo

Pour avoir trahi sa fratrie, Lolo

J’ m’en fous, j’ vais aller voir ailleurs

Avec mes frères, les travailleurs

Enfin, rencontrer des prolos.

C’est que nos destins sont liés, j’ le sens   

J’ai moi-même été ouvrier avant

Trois mois dans l’usine de papa

Fallait que j’ partage mes repas

Avec les gars dans l’atelier.

J’ suis prêt à marcher avec vous, faire face

A manifester comme un fou, hélas

Je vais d’voir rester sur ma chaise

Car j’ai peur de faire un malaise

A cause de l’odeur des merguez.


Texte de Fred

 

lape, suce
ta mère

langue au chat
ta mère

prison
omerta


Dis-moi Jean-Pierre

Texte de Alain Terdit

sur l'air de "Celine" de Hugues Auffray 

 

Dis moi Jean Pierre ou est tu donc passé?

T'est plus au ministère, t'est plus à la télé!

Toi pour l'EUROPE tu portais le oui

Maintenant tu est loin d'ici

 

            Non, non, non, ne reviens pas, non, ne reviens pas.

            Tu as, tu as les yeux globuleux.

            Ne reviens pas, non, ne reviens pas.

            Tu rendras jamais Chirac heureux.

 

Adieu Jean Pierre, c'est ce référendum

Qui te l'a mit dans l'cul, dosé un maximum

Qu'est ce que vas faire ton air débonnaire

Adieu Jean Pierre, adieu Jean Pierre

 

            Non, non, non, ne reviens pas, non, ne reviens pas.

            Tes airs, tes airs, de gros prétentieux.

            Ne reviens pas, non, ne reviens pas.

            Tu étais vraiment ennuyeux!

 

Dis moi Jean Pierre ou est ton pot Fillon?

C'est vrais qu'l'éducation lui a fait mal au fion?

Ou est Perben, ou son tes ministres?

Dis Jean Pierre ou sont tous tes mistres?

 

            Non, non, non, ne reviens pas, non, ne reviens pas.

            Avec, avec tes amis du clan.

            Ne reviens pas, non, ne reviens pas.

            Qu'il en soit ainsi pour longtemps!

 

Dis moi Jean Pierre, amère déconvenue

Malgré  tous les sondages, tu y as jamais cru

La France d'en bas cette foi est ravie

Car pour toi tout est bien fini.

 

            Non, non, non, ne reviens pas, non, ne reviens pas.

            La France d'en bas, elle veut plus te voir

            Ne reviens pas, non, ne reviens pas.

            Pour toi mon gros, il y'a plus d'espoir.

 

Mais non Jean Pierre, ta vie n'est pas foutu

Postule donc à la ferme, ils aiment bien les gros cul

Pour Devillepint, celui qui t'remplace

Tu f'rais bien d'lui garder une place

Ne reviens pas, non, ne reviens pas.

Tu as plus vraiment le choix

Ne reviens pas, non, ne reviens pas.

Ne reviens pas, non, ne reviens pas.

Ne reviens pas, non, ne reviens pas.


EUROPE……

Texte de Thomas

 sur l'aire du p'tit bonheur de Félix Leclerc

 

J'avais un bel amour

Qui se nommait Europe

Et c'était tous les jours

Que nous vivions au top.

Elle n'était pas salope,

Moi j'étais philanthrope ;

Je la savais fidèle :

Il me poussait des ailes.

 

Alors que nos familles

Se querellaient depuis tout temps,

La paix semblait promise

Et tout le monde était content.

Encouragés, c'est sûr,

Confiants en leurs clins d'œil complices,

Nous, nous étions heureux,

Insouciants, quel délice.

 

Au début d'l'aventure,

Tous les sam'dis matin,

Nous faisions sans mesure

Notre marché commun.

Nos parents nous couvaient

De regards attendris.

Nous avions des projets…

Vous m'avez bien compris.

 

Terminé les rancœurs

Et autres haines ancestrales,

Nous nous tenions la main,

La vie vraiment, c'était génial.

Nous avons dégusté

Puis dévoré les plaisirs de notre âge

Je regardais le ciel

Et j'me disais : "pas un nuage"

 

Nous nous sommes fiancés

A Mastrich un dimanche

Et avons voyagé

De l'autr'côté d'la Manche,

Puis avons rêvassé

Dans le midi d'la France.

C'est là qu'a commencé

la fin de l'espérance.

 

Nous devions nous marier,

Au mois de mai, temps des cerises.

Tout était constitué,

Repas, contrat, cérémonie.

J'allais tout accepté,

Redingote, messe à l'église,

Quand le curé m'a dit,

Convertis-toi, c'est pour la vie.

 

J'ai bien pensé dire oui,

J'ai un peu hésité,

Certains m'ont dit : " tu fuis"

J'répondais : liberté.

J'aimais pas le costume,

J'voulais plus du curé.

Les parents, c'est coutume

N'voulaient pas négocier.

 

C'est alors que le doute

A envahi son cœur, mon âme.

J'entendais des mensonges

A chaque phrase, à chaque dire.

Nous nous sommes quittés

Cette semaine à Amsterdam,

Pouvions nous croire encore

A notre vie, notre avenir ?

 

Non ! Ce n'est pas la fin.

Je sais que notre amour,

N'est pas encore défunt

Et rime avec toujours.

Aujourd'hui notre union,

Même avec tout autour,

Des points de suspension,

Renaîtra bien un jour.

 

D'autres que moi sans doute,

La séduiront avec adresse

Mais je connais Europe,

Je sais bien qu'ell' n'est pas si bête

Alors je patient'rai,

Et en rêvant à ses caresses,

J'irai chaque semaine

Chanter ma peine à la goguette

…j'irai chaque semaine chanter l'espoir à la goguette


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