Goguette du 21 novembre 2005

 


Quand Nicolas joue à la guerre

Texte de Stan

Sur l’air de « Quand un soldat s’en va-t-en guerre » de Francis Lemarque

 

Costard cravate et flics autour, il va

Un peu partout pourvu qu’ y ait des médias

En qualité de ministre d’état

Il voudrait voir la France marcher au pas

Quand Nicolas joue à la guerre, il a

Dans son discours des vieux relents de haine

Quand Nicolas joue à la guerre, il a

Un je n’ sais quoi de Jean Marie Le Pen

 

Vouloir laver la banlieue

Au Karcher, au Karcher

C’est un méchant petit jeu

Qui peut s’avérer dangereux

Car tant qu’il y aura toujours

De la pauvreté

Dans toutes les cités

Dès lors, suffit d’une bavure

Pour que les voitures

Se mettent à flamber.

Y’en a, quand ils sont un jour,

En colère, en colère,

Ils ne font pas de discours

Mais brûlent tout aux alentours.

  

Quand Nicolas joue à la guerre, il a

Envie d’élargir son électorat

Quand Nicolas joue à la guerre, j’aim’rais

Qu’une balle perdue vienne le perforer !


Les folles intrigues du premier flic des Francs

Texte de Jeanne

Sur l’air de G. Brassens, Les funérailles d’antan.

 

Jadis sa vie de famille s’affichait à la une.

Sa tendre épouse, son enfant, engorgeaient les tribunes.

« Notre foyer est uni, il est inébranlable,

La force de notre amour me rend présidentiable. »

Mais aujourd’hui Nicolas n’est plus aussi gentil,

Quand il possède un scoop il le garde pour lui,

C’est la raison pour laquelle depuis quelques semaines,

Les éditions pipole ont le coeur à la traîne.

 

Mais où sont les historiettes d’antan ?

Les petits racontars, racontars, racontars, racontars

Du ministère

Avec leurs maîtresses et leurs amants

Les petites aventures, zaventures, zaventures, zaventures

Les adultères,

Quand on en avait pour son argent

Quand l’Figaro, Publicis, de la Place Beauvau

Amusait le parterre

Elles sont révolues

Elles ont fait leur temps

Le folles in, zin, zin, zin, zin, zin, zin ,zintrigues

On ne les r’verra plus

Et c’est bien attristant

Les folles intrigues du premier flic des Francs.

 

Maintenant que la révolte envahit les banlieues,

Sur le monde médiatique il met un couvre-feu.

Et pour résoudre les problèmes  de fracture sociale,

V’là qu’il décrète l’état d’urgence éditoriale.

« Envoyez-moi sans tarder tous ces livres au pilon

Faute de quoi je pourrais me fâcher pour de bon

Si ce brûlot n’est pas mis dès demain en Enfer

Je jure de dégainer enfin mon gros Karsher. »

 

Mais où sont les historiettes d’antan ?

Les petits racontars, racontars, racontars, racontars

Du ministère

Avec leurs maîtresses et leurs amants

Les petites aventures, zaventures, zaventures, zaventures

Les adultères,

Quand on en avait pour son argent

Quand l’Figaro, Publicis, de la Place Beauvau

Amusait le parterre

Elles sont révolues

Elles ont fait leur temps

Le folles in, zin, zin, zin, zin, zin, zin ,zintrigues

On ne les r’verra plus

Et c’est bien attristant

Les folles intrigues du premier flic des Francs.

 

Il en est un en tout cas qui de tout ça n’a cure,

Qui n’en a rien à carrer de ce cas de censure,

Et qui ne pleurera pas le sort des bonnes feuilles.

De toutes façon la lecture lui fait mal au noenoeil.

« Si j’ai choisi récemment de m’passer d’mes lentilles,

C’est quand même pas pour m’plonger dans les récits d’famille

Et quand j’décide de chausser mes lunettes en écailles,

C’est juste pour mieux te voir, mon enfant, ma racaille. »

 

Mais où sont les historiettes d’antan ?

Les petits racontars, racontars, racontars, racontars

Du ministère

Avec leurs maîtresses et leurs amants

Les petites aventures, zaventures, zaventures, zaventures

Les adultères,

Quand on en avait pour son argent

Quand l’Figaro, Publicis, de la Place Beauvau

Amusait le parterre

Elles sont révolues

Elles ont fait leur temps

Le folles in, zin, zin, zin, zin, zin, zin ,zintrigues

On ne les r’verra plus

Et c’est bien attristant

Les folles intrigues du premier flic des Francs.


Aux portes du paradis

Texte de Alain Terdit

Sur l'air de : "le parapluie" de Georges Brassens

 

Tous les hivers un peu plus froids,

Pour le cortège des condamnés,

Le baromètre de un à trois,

Les sans abris sont menacés.

C'est pas la forme pour qui dehors,

A beaucoup de vide à combler,

La, étendu de tout son corps,

Le vent du nord vient de frapper.

 

Aux portes du paradis,

La mort quitte ses habits,

Par ce grand froid qui vient glacer.

Elle invite dans son lit,

De nombreux sans abris,

Qui cette nuit vont trépasser.

 

La marguerite s'en est allée,

Elle s'est éteinte durant la nuit,

A peine partie, est remplacée,

Son banc des vies il en essuie.

Pourtant ouverts, les entrepôts,

Toutes les mairies ont reçu l'ordre

De regrouper tous les clodos,

On joue la gamme sur une corde.

 

Mais l'hécatombe est colossale

Bien qu'on n'le dise pas au grand jour,

On le murmure au fond d'la salle,

Le froid encore tue comme toujours.

C'est ça l'pays des libertés,

Ses rues ont pleines de mains tendues

Et puis bien sûr, comme chaque été,

des morts d'l'hiver on n'parl'ra plus.


Hé Bové ?

Texte de Alain Terdit

Sur l'air de "Pourquoi d'abord ?" de Renaud

 

Hé Bové dis-moi pourquoi, t'es un paysan,                       (1)

Dis-moi d'abord est-ce que c'est vrai qu'tu vis dans les champs ?

 

Ben oui c'est vrai que j'aime la terre, ça sent tellement bon,

J'ai un jardin, un poulailler, autour d'ma maison.

 

Dis-moi Bové, alors pourquoi, t'es un écolo,                        (1)

Quand tu défies la République, c'est pas rigolo ?

 

Ben la campagne, moi j'vais te dire, on y mange bien,

Et pis en plus les zanimaux vivent en liberté.

 

Et puis aussi dis-moi pourquoi, avec tes copains,                (1)

Vous avez beaucoup détruit de champs cultivés ?

 

C'est la mal-bouffe qui est responsable de plein d'maladies,

Les Mac Donald et compagnie, c'est vraiment trop pourri.

 

Alors Bové comment ça s'fait qu'ils t'ont condamné                (1)

Quatre mois fermes de prison, pour cultures arrachées ?

 

Les OGM, les pesticides, pollution des nitrates,

Et la justice se fout pas mal de c'qu'on sert à table.

 

Bové avec Mamaire et d'autres, vous vous appelez "les Verts",      (1)

Moi je ne comprends plus très bien le sens de cette affaire.

 

Pour qu'nos enfants n'aient pas trois bras ou bien qu'un seul zoeil,

Faut pas laisser à l'OMC le droit de décider.

 

Josa Bové, un vrai rebelle, faut pas l'énerver,              (1)

Car il vise la présidentielle, mais c'est pas gagné...

 

Tu vois j'vais t'dire un truc mon gars, et puis n'oublie jamais,

Que tous les avides du pouvoir se foutent de not'santé...

 

(1) petite voix d'enfant


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