Goguette du 16 janvier 2006


Sans titre

Texte de Bernardo

Sur l’air de « Elle est malade » de Blon-d’hin

 

J’ai pour maîtresse Bernardette

Une fille blonde aux cheveux noirs,

Ex habituée de la goguette

Qui ne revient plus pour autant

 

Elle a attrapé l’autre semaine

La laryngite au Limonaire

Je ne peux plus voir ma sirène

Elle n’arrête pas de tousser

 

Et le médecin dit ce matin

 

Bernardette, coff, coff, coff, coff

Elle est malade, coff, coff, coff, coff

Elle est malade coff coff coff coff

C’est la fumée,

 

Pour la guérir coff, coff, coff, coff

Il faut qu’elle arrête coff, coff, coff, coff

Il faut qu’elle arrête coff, coff, coff, coff

Il faut qu’elle arrête de chanter

 

Ce n’est pas vrai !

[Si c’est vrai]

Plus personne ne pourra chanter

 

Le pharmacien et la concierge

Sortent toutes les nuits très emplumés

Elle porte un boa de canne vierge

Fabriqué en Chine pour danser

 

Mais des chercheurs ont découvert

La fièvre aviaire au cabaret

Je ne peux plus voir ma concierge

Elle n’arrête pas de se moucher le né

 

Et le médecin dit ce matin

 

La concierge, coff, coff, coff, coff

Elle est malade, coff, coff, coff, coff

Elle est malade coff coff coff coff

De grippe aviaire,

 

Pour la guérir coff, coff, coff, coff

Il lui faut une vaccine coff, coff, coff, coff

Il lui faut une vaccine coff, coff, coff, coff

Mais il faut payer

 

Ce n’est pas vrai !

[Si c’est vrai]

Plus personne ne pourra danser

 

Tous les épidémiologistes

Cherchent en vain la solution

Le virus est transsexualiste

Il change de sexe tous le jours

Il est tellement une salle bestiole

Qui se transmet par les bisous

Même sans contact avec des plumes

Méfiez vous des pe-ti-ts câlinoux.

 

Et le médecin dit ce matin

 

Le pharmacien, coff, coff, coff, coff

Il est malade, coff, coff, coff, coff

Il est malade coff coff coff coff

De grippe aviaire,

 

Pour le guérir coff, coff, coff, coff

Il lui faut une vaccine coff, coff, coff, coff

Il lui faut une vaccine coff, coff, coff, coff

Mais il faut payer

 

Ce n’est pas vrai !

[Si c’est vrai]

Plus personne ne pourra s’embrasser

 

Les solutions à la grippe aviaire

Sont toutes mauvaises vous verrez

De préservatifs pour la bouche

Des scaphandres de plongeur

Mais pour tuer cette salle bestiole

Le mieux serait de l’étouffer

Dans une ambiance irrespirable

Dans la fumée du Limonaire

 

Et le médecin dit ce matin

 

Au Limonaire

Personne n’est malade

Personne n’est malade

De grippe aviaire

Pour se proteger

On mange de la salade

On mange de la salde

Trois fois par jour

 

C’est pas vrai

Si c’est vrai

Touts le monde pourra s’embrasser


Utile

Texte de Nanou

sur l’air de "Utile" d’Etienne RODA-GIL

 

Il faut que deux mille six

Soit une année utile

Nous a dit le docteur

En déclinologie

 

Positive attitude

On a déjà donné

Et Chirac en deux mille

Parlait aussi d’utile

 

Rendre la vie plus belle

Avec des vieilles fables

Pour une année d’action

Où est la dérision ?

 

J’ai entendu tendresse

Et puis gouttes d’humour

De qui vous moquez-vous

Quand tout n’est que promesses ?

 

Vous classez la misère

Sans avoir les idées

Utile pour reculer

Inutile d’en parler

 

La France est dans la brume

Les rêves n’ont plus de goût

Et tous vos beaux discours

Ces mots pompeux seront…

 

Utiles pour arriver

Aux marches du palais…


Petit garçon

Texte d'Émilie

Sur l'air de "petit garçon" de G. Allwright

 

Dans son costard bleu et blanc

Dans son fourgon porté par le vent

Il va bientôt monter l'escalier

Petit garçon, il est temps d'aller te cacher

 

Tes yeux se ferment

Ecoute les sirènes

Tout est calme, reposé

Entends-tu Sarkozy qui vient te chercher ?

 

Et cette nuit, petit garçon,

Quand d'autres mongent du foie gras, du chapon

Déballent des jouets devant la cheminée

Petit garçon toi tu te fais arrêter

 

Tes yeux se ferment

Ecoute les sirènes

Tout est calme, reposé

Entends-tu l'avion qui s'apprête à décoller ?

 

Et demain matin, petit garçon

Derrière les grilles du centre de rétention

Tu découvriras toute la beauté

De notre république Egalité Fraternité

 

Tes yeux se voilent

Ecoutes les étoiles

Tu vas bientôt quitter ton pays

Pour gagner quelques voix à monsieur Sarkozy


C'ÉTAIT UNE JEUNE FILLE

Texte d'Emilie

Sur l'air de : "la jeune fille du métro" 1912

 

C'était une jeune fille simple et bonne

Qui ne faisait peur à personne

Un jour au congrès du PS

Cernée par tous ceux de la presse

Elle avoua qu'elle aimait la …..

Gloire, qu'elle aimait bien régne rau sommet du pouvoir

 

Choqués par cette posture indigne

D'une bonne mère de famille

Tous les machos de son quartier

D'un commun accord l'ont tancée

Ils préféreraient lui faire su….

Bir une bonne raclée pour qu'elle apprenne à se tenir

 

Elle est d'plus en plus populaire

A ces machos ça peut pas plaire

Ils sont tous hagards et confus

Se voient déjà défaits vaincus

Pour s' venger lui rentrent dans le….

Lard ne ratent pas d'occas' d'y tailler un costard

 

Mais cette femme en talons aiguilles

Elle plait aux grandes et petite filles (ou  : "elle plait aux bonnes mères de famille")

Qui de toutes parts la plébiscitent

Jaloux du succès qui l'habite

Tous les croulants montrent leurs…

Dents mais plus ils grognent et grondent plus elle va de l'avant

 

Ainsi au PS si on souhaite

Faire la course dans le p'loton d'tête

Pour écraser tous ces minus

Strauss-Khan, Lang, Kouchner ou Fabius

Il faut bien qu'on montre son...

Nichon même quand on est réac ça s'voit moins qu'on est con


Johnny rock

Texte de Stan

Sur l’air de « Chtimi rock » de Renaud

 

Depuis que notre Johnny ne veut plus être français

Nous, ses concitoyens, on a gravement les boules

Il manqu’rait plus qu’ Sardou aussi en ait assez

Pour que le désespoir envahisse les foules

D’accord, on s’consol’ra que reste Hervé Villard

On pourra se vanter d’avoir toujours Carlos

Et à moins qu’Yves Duteil devienne un jour bulgare

La France va conserver d’excellents musicos

N’empêche que désormais Johnny et la Warner

Vont faire du rock’n’roll à Bruges, Namur, Anvers

 

Alors pour faire cesser c’t’ évasion culturelle

Reconnaissons enfin le rôle positif

Des chansons de Johnny dans tous les manuels

Que tous les écoliers aient pour seul objectif

De connaître par cœur Ma gueule et Gabrielle

De traduire en latin Memphis est loin d’ici   

Et de disserter sur les raisons pour lesquelles

On a tous quelque chose en nous de Tennessee

Plus fort que Lamartine, plus balèze que Baudelaire

Il fait du rock’n’roll à Bruges, Namur, Anvers

 

Espérons que Johnny sache s’acclimater

Aux coutumes et aux mœurs de tous les autochtones

Et qu’il n’ait pas, le pauvre, trop de difficultés

Pour apprendre les bases de la langue wallonne 

Nous, on va pas renier pas notre héros national

Et, à coup de Thalys, on lui rendra visite

Histoire de voir son nouveau domicile fiscal

D’ partager avec lui une assiette de moules frites

On laiss’ra pas tomber notre Jonnhy coûte que coûte

On f’ra du rock’n’roll à Bruges et Knotte le Zoute.


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