Goguette du 20 février 2006


LA FOULE

texte de Bernardo

Sur l’air de « La foule » de Piaf

Je relis les sondages pour me faire élire
Suffoquant de l’ambition, de l’impatience
Et j'entends dans le pays les cris, les dires
Qui éclatent et rebondissent autour de moi
Et j’observe tous ces gens qui se bousculent
Déroutés, désemparés, tous au chômage
Quand soudain, je crache du sang, ils me regardent,
Et la foule vient se jeter entre mes bras...

Emporté par la foule, qui m’éloigne
de Ségolène
Ce le peuple qui me traîne
Nous ne formons qu’un seul corps
Le peuple fatigué
M’épouse, on s’enchaîne l'un et l'autre
En nous sommes tous deux
Épanouis, libres, et heureux.
Entraîné par la foule qui me traîne
Qui m’entraîne
Dans sa rogne énergumène
Les sondages restent très clairs
Les sans-papiers expulsés
En charter s'envolent
Et nous restons tous seuls
Épanouis, libres, purs français...

Et ma joie éclaboussée par leur sourire
Me chatouille et rejaillit au fond de moi
Mais soudain je pousse un cri parmi mes rires
Quand la foule soudain me lâche d'entre ses bras...

Délaissée par la foule qui me traîne
Qui m’entraîne
M’éloigne de Ségolène
Je lutte et je me débats
Mais le son de ma voix
s’etouffe face à la Royale
Et je crie de douleur, de fureur et de rage
Et je pleure...

Entraînée par la foule elle se lance
Et elle danse
Une folle farandole
Je suis replacé très loin
Et je crispe mes poings, maudissant Ségolène qui me vole
Le pouvoir qui m'était promis
Et que je n'ai jamais savouré.


J’y vais ou j’y vais pas

Texte de Stan

Sur l’air de « Tu veux ou tu veux pas » de Marcel Zanini

 

J’y vais ou j’y vais pas

J’y vais, c’est bien

Si j’y vais pas, tant pis

Si j’ y vais pas

Z’ auront pas nos maladies

Oui, mais voilà,

Dites moi non ou bien oui

C’est comme ci ou comme ça

Ou j’y vais ou j’y vais pas

 

J’y vais ou j’y vais pas

D’abord, j’y vais

Mais au canal de Suez

Il faut payer

On n’est déjà moins à l’aise

C’est que ma vieille coque

Peut s’ planter sur un roc

Là j’avance, là je recule

J’ai franchement l’air ridicule

 

L’amiante, y a qu’à dire aux asiatiques

Qu’ c’est un produit fantastique

Pour la lévitation

L’amiante, parait que si t’en siphonnes

Y a Vishnou qui te pistonne

Pour ta réincarnation.

 

J’y vais pas ou j’y vais pas

Y a les indiens

Qui d’abord ont dit oui

J’ai mis les gaz

Pour aller à New Delhi

Oui, mais voilà,

Z’ont maintenant changé d’avis

C’est comme-ci ou comme ça

Ou ils veulent ou ils veulent pas

 

J’y vais ou j’y vais pas

Chirac dit oui

Et maintenant, il dit nan

Moi j’en ai marre

D’être gouverné par ce gland

C’oui c’est nan

Mais ce n’est pas oui et nan

Là j’avance, là je recule

J’ai toujours l’air ridicule

 

L’amiante, on raconte que Ganesh

S’en sert pour colorer ses mèches

Avant chaque procession

L’amiante, on dit que si t’en inhales

Civa t’envoie par carte postale

Toute sa bénédiction.

 

L’amiante, faut pas croire les scientifiques Ce n’est vraiment pas toxique
C’est d’ la désinformation

L’amiante, le jour où ton karma déraille

Tu t’en fais vite un petit rail

Et c’est l’hallucination.


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