Goguette du 27 mars 2006


Le sale type

Texte de Bérengère

Sur l’air de "Le zizi" de Pierre Perret

 

Voilà l’histoire banale d’un sale type, oyé oyé

Qui a voulu entrer en politique, oyé oyé,

Peut être par inconscience,

Sûrement pas par compétence,

Il prétendait être utile à la France

 

Ce sale nabot qu’était vraiment pas beau, oyé oyé

Petit, maigre, avec un air facho

A compris qu’en politique,

Si tu veux pas fermer boutique

Il faut jouer des coudes et faire l’hypocrite

 

Il gravit les échelons sans problème

En marchant sur les plates bandes d’Lepen !

 

Tous, tous, tous, on votera contre Sarkozy !

Les pauvres, les vieux, les p’tits salaires,

Les érémistes et les précaires,

Les contrats jeunes et les chômeurs,

Les ASS et ceux qu’on du cœur !

Tous, tous, tous, tous, on votera contre Sarkozy !

 

Comme c’était facile d’être populiste, oyé oyé

Il s’est entouré de journalistes, oyé oyé

Et on l’a vu dans les magazines,

Afficher ses grandes canines,

Comme son arrière oncle hongrois,

Le conte de Dracula,

 

Il est vraiment devenu fasciste,

Quand il a régné sur la police !

 

Tous, tous, tous, on votera contre Sarkozy !

Les pauvres, les vieux, les p’tits salaires,

Les érémistes et les précaires,

Les contrats jeunes et les chômeurs,

Les ASS et ceux qu’on du cœur !

Tous, tous, tous, tous, on votera contre Sarkozy !

 

Maintenant qu’il est presque premier ministre, oyé oyé

Même si y’en a un qui résiste, oyé oyé

Mesdames, messieurs attention,

Faudrait peut-être qu’on se bouge le fion,

Si on veut pas que ça continue

Et qu’on se le prenne dans le UU !

 

Car il veut supprimer tous les artistes,

Y compris bien sûr les Goguettistes !

 

Refrain


 

OUI MERCI ENCORE MERCI

Texte d'Alain Terdit

Sur l'air de : "les jolies colonies de vacances" de Pierre Perret

 

J'voudrais vous lire ma p'tite bafouille

Parce que j'me pose bien trop d'questions

Depuis les manifestations

Là sans réponse, je suis bredouille

Tous dans la rue pour du travail

Moi ça me fait bien rigoler

Avant c'était pour les congés

C'est plus du tout la même bataille

 

Pour tous les conflits qu'on vit en France

Merci maman, merci papa

Vous deviez êt' partis en vacances

Oui merci, encore merci

 

C'était vers dix huit cent cinquante

On travaillait douze heures par jour

Même les gamins sont aux labours

La vie n'était pas très marrante

Et puis après les trente glorieuses

C'est la semaine de quarante heures

Congés payés, quel bonheur

Gagnés avec une force hargneuse

 

Pour tous les conflits qu'on vit en France

Merci maman, merci papa

Vous deviez êt' partis en vacances

Oui merci, encore merci

 

C'est les manifs de soixante huit

y'a la jeunesse qui se rebelle

Un peu partout c'est le bordel

Mais l'avancée était fortuite

Trente neuf heures avec cinq semaines

Pour pouvoir partir en vacances

Nationale sept, c'est l'affluence

En direction de Bourre la reine

 

Pour tous les conflits qu'on vit en France

Merci maman, merci papa

Vous deviez êt' partis en vacances

Oui merci, encore merci

Après le mandat de Mitterand

C'est trente cinq heures et R T T

P't'ête que l'chômage va diminuer

Au C I P une déferlante

Comme tous les plans qu'on nous impose

Sous n'importe quel gouvernement

Et quand ils sont au détriment

Des jeunes de France s'y opposent

 

Pour tous les conflits qu'on vit en France

Merci maman, merci papa

Vous deviez êt' partis en vacances

Oui merci, encore merci

 

Vraiment j'ai du mal à comprendre

Après l'combat d'nos grands parents

Qu'est-ce qui z'ont fait nous nos parents

J'ai pas entendu leurs esclandres

La gauche caviar a pris l'pouvoir

On a perdu tous nos acquis

Et aujourd'hui c'est le conflit

Parc'qu'avec droite, y'a plus d'espoir

 

Pour tous les conflits qu'on vit en France

Merci maman, merci papa

Vous deviez êt' partis en vacances

Oui merci, encore merci


Petite fille

Texte de Françoise H.

Sur l'air de "petite fille de ma rue" de Michel Polnaref

 

Je te donnerai

tous les bâteaux, tous les oiseaux, tous les soleils

Tous mes CD et toutes mes places de concert

Petite fille de ma rue,

 

Tu n'as jamais vu

Tant de slogans et tant de monde tant de colère

Et tu es jeune et tu es fière et tu espères

Petite fille de ma rue,

 

Lui il a couru, t'a dépassée et sur la tête il t' a frappée

Et puis ton sac il t'a piqué

 

Je te donnerai

Un beau portable et puis ta carte "Imaginair"

Ton MP3 et puis aussi ton rouge à lèvres

Petite fille de ma rue

 

Il y a des loups

ça te fait mal ça te déçoit ça te coûte cher

mais reste avec tes potes avec tes frères

ne pleure pas petite fille…


LES GROS VOYOUS

Texte de Jany

Sur l'air de : "Les Hiboux"

 

Grâce à Lepen, on a voté Chirac

On sait maintenant que la droite

Quand elle veut nous donner des claques

Fait aussi bien que l'extrême-droite

 

Foutons dehors ces voyous

C'est des gros voyous

 

Monsieur de Villepin a la crinière blanche

C'est pas lui qui dirait des gros mots

Il nous prend pourtant pour des manches

Lui qui méprise le populo

 

Foutons dehors ce voyou

C'est un gros voyou

 

La gauche, vaut mieux pas qu'on en parle

Les cocos comme les socialos

Ont laissé le pays en panne

C'est pas Royal qui fra l'boulot

 

Foutons dehors ces voyous

C'est des gros voyous

 

Dans l'ombre, Sarko fourbit ses annes

Joue l'mec à la r' dresse à trois sous

y s'prend pour le julot d'Marianne

Les cocus, elle aime pas du tout

 

Foutons dehors ce voyou

C'est un gros voyou

 

Alors mes poteaux, qu'est-ce qui reste

il nous reste toujours l'utopie

Et la confiance en la jeunesse

Qui est à la rue aujourd'hui

 

Foutons dehors ces voyous

C'est des gros voyous


VILLEPIN

Texte de Sébastien K.

Sur l’air de « Manu » de Renaud Séchan

Eh, Vill’pin, rentr’ chez toi,

Y’a l’pays dans la rue ;

L’ministère va fermer

Pis tu nous pètes le cul…

 

J’croyais qu’un mec en gris,

Ca pouvait écouter

Un peu mieux c’qu’on lui dit,

Mais faut croire qu’t’es bouché…

 

J’oubliais un peu vite

Qu’sous ton langage châtié,

Y’avait l’homme politique,

Mais y’a pas d’sot métier…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

Ca sert à rien, la haine !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

On était tous soudés

Quand toi, t’étais tout seul ;

Tu disais : « J’me fais chier,

J’voudrais qu’y zouvrent leur gueule ! »

 

T’as croisé l’C.P.E.

Qu’était fait pour personne,

T’as dit : « Il est pour eux

Ou alors y’a maldonne… »

 

T’as été un peu vite

Pour tatouer son nom

A l’endroit où palpite

Ton cœur d’écrivaillon…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

C’t à nous qu’tu fais d’la peine !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

 

Eh, Vill’pin, on est des hommes,

On est fait pour s’amuser ;

Surtout pas pour bosser,

Ou alors, pas longtemps…

 

Nous autres, ça fait un bail

Qu’on s’est mis au chôm’du,

Mais crois pas qu’le travail

On l’ait tous perdu d’vue…

 

Eh, Vill’pin, vivre libre,

C’est palper un peu d’blé !

Ca fait p’t êtr’ mal au bide,

Mais tu l’as bien cherché…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

Va pas t’tailler les veines !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

 

On n’est plus amoureux,

Vill’pin, faut qu’tu t’arraches…

On peut pas être heureux

De quelqu’un qui nous fâche ;

 

Si on a la migraine

Pis qu’on est sous ta f’nêtre,

Ca s’rait bien qu’tu comprennes

Que c’est pour notr’ mieux-être…

 

Dis-nous qu’t’es désolé,

Qu’t’as dû d’gourer d’trottoir…

Quand t’as monté c’projet,

T’as dû tromper l’histoire…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

Ca sert à rien, la haine !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

C’t à nous qu’tu fais d’la peine !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

Va pas t’tailler les veines !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…


Domi

Texte de Bérengère

Sur l’air de LILI de Pierre Perret

 

On le dit plutôt beau mec, Domi

Il fait genre le plus ultra nec, Domi

Il arrive de nulle part

Jamais élu pur jus d’énar

Qu’ il connaît que le Palais Brognard

 

Mais faut pas croire ce qu’on te dit, Domi

Dans ton 16ème, dans ton Passy, Domi

Ta belle gueule je te le dis,

Ressemble à celle d’un bandit

Qui n’aime pas partager ses sous

 

A peine nommé à Matignon, Domi

Fait naître la contestation, Domi

Pour le peuple qui l’a pas choisi

Qui rouspète et qui le subit

Ce noble tout à fait maudit

 

Mais tous ces jeunes que tu ignores, Domi

Ont déjà bien choisi leur bord, Domi

Dans les urnes ils déposeront

Un bulletin de vote avec un nom

Qui sera pas le tien, T’auras l’air con !

 

Ton intérim aura été court, Domi

Tu vas sortir de la grande cour, Domi

Tu seras tout seul et sans rond

Tu comprendras bien, nom de nom

Qu’ c’est pas simple de gagner des biffetons

 

Tu poseras dans les magazines, Domi

Comme ta fille, ton fils, ta cousine, Domi

A poil tout dans une vitrine,

T’auras plus qu’ ça à nous montrer

Tes longues burnes toutes desséchées                 


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